Tryptique Révolution


revolution triptych en HD sur vimeo

«La Forme d’une ville, on le sait, change plus vite que le cœur d’un mortel.»
Julien Gracq, La Forme d’une ville, Corti (1985)

Cette installation vidéo fait partie d’un ensemble de travaux liés aux rénovations de la cité Laubadaire à Tarbes. Elle se présente sous la forme d’un triptyque diffusé à l’aide de vidéoprojecteurs et moniteurs à tubes cathodiques.

Le son stéréophonique des trois vidéos entre en interaction pour créer un environnement sonore global : 3 vidéos, 6 sources audio.

Regarder autour de soi pour voir ce qu’il s’y passe.
Dans la frénésie d’une rotation sur soi-même, l’interaction entre l’oreille interne et la vision s’altère. L’équilibre et la perception visuelle s’estompent. La conception de l’environnement est remise en cause.

Dans ce jeux d’enfant qui se solde par une nausée, des séquences d’images se répètent sous la forme d’échos. Ces réminiscences viennent troubler la notion du temps. Passé et futur se mêlent au présent.

Un mur vidéo projeté sur toute la hauteur d’un mur. C’est un immeuble qui disparaît; Une volonté politique de détruire doucement; Une population nostalgique.
Au pied du mur et aux deux extrémités du spectre. Ce mur qui tombe au sol et le sol qui véhicule les fréquences en résultant. Sons graves en contrepoint des aigus destructeurs.

Restructurer l’espace à l’aide d’une nouvelle temporalité afin obtenir un espace circulaire. Un circuit fermé qui se dresse entre intérieur et extérieur. Un cloître, un couloir interminable qui dessert une multitude de chambres aux portes identiques. Cette boucle vidéo est idéalement diffusée dans un petit moniteur cathodique au bords arrondis pour renforcer la déformation produite par la focale.