La poèthique des Nuages, (titre provisoire)
pistes de travail
« Le simple envoi d’un mail d’1 mégaoctet (1 Mo) équivaut à l’utilisation d’une ampoule de 60 watts pendant 25 minutes, soit l’équivalent de 20 grammes de CO2 émis »
Françoise Berthoud, informaticienne au Gricad
« Un avatar de jeux vidéo consomme autant d’energie que 40 Éthiopiens »
Cyril Dion, Mélanie Laurent, « Demain »
« En 2017, une étude de Greenpeace estimait que « le secteur informatique représente aujourd’hui environ 7 % de la consommation mondiale d’électricité »
GreanPeace, rapport #ClickClean
Point de départ
Fait suite au projet dataSharpening 3 bis f
Questionnements 1 :
Si la production d’une image sur papier m’intéresse c’est l’expérimentation du support qui m’anime le plus. L’idée est simple : dresser la pierre puis trouver le moyen d’y graver une image pour ensuite espérer en faire un mutiple. Et pour- quoi pas essayer avec un des plateau du disque dur?
De la vidéo je n’ai conserver qu’une image. Une seule image parmi des milliers mais une qui sera reproduite sur papier. Un support matériel pour transposer cette donnée immatériels. On fleure évidement avec la question de « l’aura de l’oeuvre » de Walter Benjamin.
Questionnements 2 :
Je m’en suis voulu de pas avoir tout mis sur le net car internet ne perd pas mes données. A l’inverse c’est plutôt moi qui oublie les innombrables traces que je laisse sur la toile…. Ces données, je les aient produites et pourtant, je ne m’y intéresse plus ou je n’en ai plus l’utilité.
Que deviennent-elles ? quel sont les enjeux du stockage permanent sur le cloud ?
Ce qui pose une seconde question. Une question plus globale qui est posée a l’échelle de l’humanité tant son enjeux écologique est important.
LE PROJET
CLOUD = DATA CENTER + AUTOROUTES DE L’INFORMATION + TERMINAUX
Expérimentations :
Dans la mesure du possible, essayer de détourner les techniques de lithographie pour les appliquer à des supports non prévus a cet effet (pierre a aiguiser, plateau de disque dur….)
Rencontres / Médiation :
J’aimerai rencontrer des gens pour récolter leurs données numériques personnelles qui constitueront la matière d’une sorte de « recueil ». Pour moi, c’est un travail de prospection autant qu’un moment d’échange convivial.
C’est peut être aussi l’occasion d’une réflexion commune sur les questions du stockage des données, du cloud computing et de son impact écologique.
Travail plastique :
Trouver la forme la plus juste pour ce « recueil » et le concevoir. (seul ou pas?) Un travail lent et fastidieux pour mettre en « œuvre » un recueil de quelques une de ces données. Un travail de re-consideration / re-valorisation de ces données par un geste, un savoir faire, un labeur…
Doit il être conservé ? échangé ? vendu ? offert ?
Le retour à la matérialité repose les questions habituelles de la conservation, l’échange, et la destination de ces documents.
Comme souvent dans mon travail, j’aime l’idée que l’objet est la trace d’un processus de création partagé dans l’intimité. Son destinataire peut être très intime.
Sources en vrac :
« l’aura de l’œuvre » Walter Benjamin | Dead drop | Driss Aroussi téléphones portables | Game Spectrum