floatingParticles II, Performance pour conférence :
écran de veille aquarium / fishtank screensaver,
Poisson volant téléguidé, combinaison de plongé,
bulles de savon et quelques complices
Performance au cours d’une conférence… L’apparition d’un écran de veille et les mouvements collectifs sont une introduction à une performance burlesque.
Dans un temps mort :
1. Le conférencier n’utilise plus son ordinateur depuis quelques minutes. Apparait alors l’encrant de veille «fish tank». Sur le mur, le vidéoprojecteur retransmet l’image des poissons que l’assemblée identifiera sans doute comme l’écran de veille typique de windows.
L’apparition de l’écran de veille est le déclencheur de la performance.
2. Dans la salle, quelques complices parsemés dans le publique semblent emportés dans un mouvement collectif très lent. Ils expérimentent l’idée d’être dans l’eau tous ensemble…. La vidéoprojection ainsi qu’une attention les uns envers les autres les aident à trouver des mouvement synchro… l’idée des vagues, des flux, houle orientent leurs gestuelles.
3. Les mouvement s’intensifient jusqu’à devenir de plus en plus absurdes….
4. Une personne ou deux placées devant se mettent à soufflent des bulles de savon.
5. Apparait alors le poisson volant. La personne qui le contrôle le suis de près, vêtu d’une combinaison de plongé, masque et tuba.
Performance en lien avec l’installation floatingParticles.
Première représentation le 25 septembre 2014 en compagnie du méta-atelier et de Jean-Paul Thibeau, dans le cadre du colloque international « Performances : la tranversalité en actions » programmé pour actoral 2014 à la Maison de la Recherche Schumann de l’Université d’Aix-en-Provence et au [MAC] Musée d’art contemporain de Marseille
actoral, 2014
Dans le cadre de la conférence de Jean-Paul THIBEAU,
colloque international :
« Performances : la tranversalité en actions »
j’avais écrit ce petit protocole générique que vous avez lu ci-dessus. Mais évidement, dans nos meta-rencontres, tout ne se passe jamais vraiment comme prévu. C’est d’ailleurs ce qui fait tout le charme de ces évènements…
Ainsi, toute la journée les propositions des meta-participants se succèdent. Je prend part à quelques une de ces petites action. Je souffle des bulles de savon sur la tête de je ne sais plus qui, qui suffoque derrière une vitre. Je délivre des petits messages à vitesse réduite. J’essaie de boire une gorgée d’eau extrêmement lentement (J’ai bien failli me noyer et m’en suis reverse partout)…
En coulisse, je gonfle le poisson/balon et fixe le mécanisme. « For ages 8 and up » mentionnent-ils sur la boite… je reste septique.
Après quelques longues minutes de casse-tête, je parviens enfin à me faire obéir par l’animal. Pensant l’avoir enfin apprivoisé, j’enfile ma combinaison de plongé, mon masque et mon tuba. Pour un soucis de réalisme, je m’asperge les cheveux grâce à l’eau des poissons… les autres poissons… le poisson rouge et l’autre jaune qui passeront de main en main jusqu’à se retrouver à nager au dessus de la tête du coyote. Les mêmes poissons que Déborah et Huna relâcheront plus tard dans le parc de la ville.
Mais revenons à nos moutons… Poisson… celui qui ne nage pas mais vole.
Me voilà fin près à lui faire faire sa promenade. J’ouvre donc la porte et téléguide le poisson jusqu’à la pièce où se passe les conférences.
Ce poisson à quelque chose de magic lorsqu’il se déplace. Il nous évoque les mouvements lents sous-marins. Alice qui souffle des bulles de savon à chacun des passages de l’animal amplifie sans doute cet effet étrange d’apesanteur.
Au moment de sortir pour aller explorer les couloirs de la fac, le poisson clown se montre farceur. A plusieurs reprises je le téléguide jusqu’à la sortie. A chaque fois, il feint de m’obéir jusqu’a ce que j’ouvre la porte. Le courant d’air aidant, il recule farouchement. Puis finalement, je réussi à lui faire entendre raison. Ainsi nous nous sommes promenés dans les couloirs, l’ascenseur et le hall d’entrée. Le vendeur des poissons (les autres poissons; ceux qui nagent) avait raison : les poissons aiment bien les grands espaces. Dans le hall d’entrée, le poisson vole au dessus de la tête de petite vache et du petit vaux de Ciao avec beaucoup d’ampleur et d’aisance.
Mon poisson à sans aucun doute apprécié cet espace. Preuve en est, au moment de partir, il a décidé de lui même, d’aller se coller au plafond. Ce coup-ci, pas moyen de le forcer à redescendre ou d’aller le chercher. Il passera donc une nuit au plafond de la fac de lettres.
Le lendemain matin, je retourne à la fac avec l’idée de récupérer mon poisson fugueur. J’ai a coeur de le récupérer car je l’aime bien… Bien que désobéissant, je le trouve attendrissant. Puis si on considère le prix au kilo, il m’a couté très cher!
A l’aide de deux tubes de PVC mis bout à bout et d’un peu de scotch d’emballage, je fabrique ma canne à pèche de fortune.
La canne fait son office. Je récupère le fugueur que je m’empresse d’attacher à mon sac. Ainsi lesté il ne me reste plus qu’à l’amener à la voiture… Par précaution Huna resserre le noeud puis nous sortons.
la petite vidéo de l’exploit :
Heureux de nos retrouvailles, je prends une photo de nos ombres sur le sol. Avec le poisson au dessus de ma tête on dirait un chapeau de Samuraî.
Puis huma se retourne pour me poser une question et j’entends un petit bruit « ting »! Le visage d’Huna se décompose et mon sac se fait plus lourd.
Mon poisson a repris sa liberté le jour même ou nous avons relâché les poissons rouge et jaune. Je le regarde s’élever dans le ciel pendant de longues minutes. Il tourbillonne dans l’air comme une dernière nage d’adieu.